Données techniques
L'ensemble des matériels doivent présenter certaines qualités dans un contexte difficile de "liaisons hertziennes" :
- Qualité de service et mode d'exploitation sûr et simple.
- Grande fiabilité des matériels fonctionnant avec des contraintes d'environnement sévères.
- Grande capacité d'évolution des matériels pour s'adapter constamment aux différents massifs et aux différentes modalités de gestion des réseaux.
La constitution des matériels composant ces réseaux et les contraintes rencontrées
- Zones de "haute montagne" induisant des conditions de durs services des relais d'altitude (plus de 3.000 m). Les infrastructures, comme les antennes, les panneaux solaires, l'électronique, le calculateur associé... sont soumis au froid, au givre, au vent... et parfois, à la foudre. L'accès des sites est difficile et parfois impossible par mauvais temps, car les relais sont souvent positionnés sur des arêtes rocheuses seulement accessibles en hélicoptère.
- Ces réseaux s'inscrivent par ailleurs dans un plan d'ensemble d'équipement des massifs montagneux. Cela doit guider le choix de la bande de fréquence. Et, plus particulièrement, la compatibilité avec les zones des massifs déjà équipées est indispensable d'où l'obligation du couple de fréquence attribué à un même massif ainsi qu'un plan de codage identique.
- Un complément naturel des équipements de refuge, gardé ou non, doit assurer un service permanent.
Structure globale du réseau
L'ensemble des spécificités de l'environnement et du contexte conduit à proposer des réseaux de haute technologie parfaitement éprouvés. Ces réseaux de secours "ouverts" doivent avoir un accès simple pour l'utilisation par des "non spécialistes" dans ce domaine. Cette ouverture à tous les professionnels doit malgré tout permettre une gestion correcte des communications et laisser une disponibilité permanente des ressources pour "veiller les appels".
Ainsi, ces réseaux sont construits sur une architecture composée des éléments suivants :
- Une infrastructure fixe de relayage automatique "points hauts" appelés relais émetteur-récepteur.
- Une ou plusieurs bases de gestion des flux de communication dont l'une est aussi dédiée à la surveillance technique du réseau (tensions batterie, gestion des abonnés, alarmes).
- Des équipements de refuges appelés "balises d'alerte" qui restent accessibles refuges fermés.
- Des appareils portatifs ou mobiles pour les abonnés, les services de secours, les véhicules ou l'hélicoptère.
- D'un logiciel de gestion de l'ensemble intégré au réseau radio et pouvant être interconnecté à d'autres réseaux similaires.
Ces spécifications des matériels sont de deux ordres
- Normes radioélectriques pour les parties émission/réception et électriques pour la partie énergie.
- Normes techniques pour la partie "connexions" au réseau : codage, modes de déclenchement.
D'autres critères existent concernant les protections anti-corrosion, protection contre la foudre, installations électriques, composants électroniques, etc...
Ces matériels, calculateur de relais, sont réputés être à "redémarrage automatique". Ils conservent également l'information acquise par des systèmes d'alimentation secourus.
Les spécifications matérielles concernant la partie émission/réception sont celles préconisées par l'industrie puisque ces relais utilisent des matériels agréés pour d'autres types de réseaux Icom, Acatel, Motorola, Sagem...
Par contre, leur implantation en altitude amène des contraintes plus difficiles au niveau de leur protection extérieure : étanchéité, blindage, écoulements des courants parasites (foudre). Ces sites relais sont "héliportables" pour une mise en oeuvre rapide en altitude et positionnés sur rives exiguës.
- L'équipement des refuges : l'équipement de base permet les liaisons radioélectriques soit par l'intermédiaire du relais proche, ou en direct.
- Les matériels portatifs émetteurs-récepteurs : leurs fonctions et caractéristiques doivent être conformes à la réglementation française (DRG) mais également compatibles avec les codes d'accès aux réseaux et aux systèmes de gestion des "abonnements".
Plusieurs fabricants proposent des modèles. Le choix doit se faire en connaissance de cause selon l'usage attendu. Rappelons qu'il s'agit de matériels agréés, programmables, "ouverts" sur un réseau de relais. Aucune confusion ne doit être faite avec les talkies-walkies utilisés en grand nombre pour des liaisons commerciales ou sportives de "poste à poste".
- Les bases d'écoute : ces bases permettent l'identification des appelants, les transferts des appels vers un poste d'astreinte, la génération d'appels spécifiques et permet l'impression de ces appels sur imprimante et la numérisation des communications sur disque dur du superviseur radio. Elles sont composées d'un émetteur-récepteur servant de porteur radio et d'une carte intelligente à microprocesseur.